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Date :     12-02-2016

Sujets :
LECTURE : Ambroise de Milan (saint ; vers 340 - 397 ), dans une lettre écrite en 385 pour stigmatiser les mariages entre chrétiens et païens, consacre un long passage à l'histoire de Samson et de Dalila, dont voici le dernier épisode ; LECTURE : Jean de Salisbury (vers 1115 - 1180) à propos de la maison des planètes ; ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés : Augustin (saint) ; Ambroise de Milan (saint), Augustin (saint), Jean de Salisbury, Jacques-Auguste de Thou ;

Notice :

1. LECTURE : Ambroise de Milan (saint ; vers 340 - 397 ), dans une lettre écrite en 385 pour stigmatiser les mariages entre chrétiens et païens, consacre un long passage à l'histoire de Samson et de Dalila, dont voici le dernier épisode ; :

Ambrise de Milan, Correspondance, Lettre XIX, par. 31-32 :

[19,31] 31. Et iam processu temporis crescere ei coma coeperat itaque cum esset celebre conuiuium, Palaestinorum conuentui producitur de carcere Samson, ac statuitur in populi conspectu. Erant tria millia ferme hominum uirilis ac muliebris sexus; et grauibus eum insultabant conuiciis, circumagebant ludibriis, quod durius et ultra ipsam captiuitatis speciem uiro ingenitae uirtutis conscio tolerabatur. Nam uiuere et mori naturae functio, ludibrio esse probro ducitur. Cupiens igitur tantam contumeliam uel ultione solari, uel morte in reliquum praeuertere, simulato quod propter infirmitatem corporis et nodos compedum sustentare sese nequiret; poposcit a puero, qui dirigebat uias eius, ut admoueret eum ad columnas proximas, quibus domus omnis suffulciebatur. Et admotus, utraque manu fulcra totius comprehendit aedificii, atque intentis ad festa sacrificii Palaestinis, quod Dagoni deo suo deferebant, per quem sibi aduersarium suum datum in potestatem arbitrabantur, muliebris perfidiae dolos beneficiis annumerantes coelestibus, exclamauit ad Dominum dicens: Domine, adhuc semel memor pueri tui esto, ut pro duobus oculis meis uindictam tribuas de nationibus; ne dent gloriam suis diis, quod ipsis iuuantibus, me in potestatem acceperint: nec uitam meam pluris facio. Moriatur anima mea cum Palaestinis, ut agnoscant sibi infirmitatem meam non minus quam uirtutem exitialem fuisse.

[19,32] 32. Concussit itaque columnas magna ui, ac dissoluit et comminuit eas: quas secuta ruina superioris culminis, et ipsum inuoluit, et uniuersos, qui desuper aspectabant, praecipitauit. Ibi magna uis marium feminarumque promiscue exanimata, et triumphus quaesitus perempto et supra omnes superiores uictorias haud quaquam degenere et decoloro exitu. Nam etsi inuiolabilis ad id locorum et deinceps, atque incomparabilis in hac uita expertis belli fuerit uiris, tamen in morte se ipsum uicit, et insuperabilem gessit animum, ut contemneret, et quasi pro nihilo haberet uitae finem omnibus formidolosum.

[19,31] Peu à peu ses cheveux {de Samson} avaient commencé à croître, lorsque dans un grand festin que les Phililstins célébraient, on le tira de la prison, on le produisit dans leur assemblée, et on l'exposa à la vue du peuple. Il y avait bien dans ce repas près de trois mille personnes de l'un et de l'autre sexe et chacun faisait à Samson mille outrages et lui insultait en une infinité de manières, ce qui paraissait à un homme plein de coeur plus dur et plus insupportable que la misère de sa captivité. Car vivre et mourir sont les suites de la nature; mais c'est un opprobre et une infamie de servir de jouet aux autres. Désirant donc d'adoucir par le plaisir de la vengeance l'amertume d'un si grand affront ou de se l'épargner à l'avenir en le prévenant par sa mort; il fit semblant de ne pouvoir se soutenir et à cause de la faiblesse de son corps et à cause des entraves qui lui serraient les pieds, il demanda. au garçon qui lui servait de guide de l'approcher des colonnes voisines qui soutenaient toute la maison. Lorsqu'il y eut été conduit, il embrassa des deux mains les appuis de cet édifice et pendant que- les Philistins étaient occupés durant la fête à offir le sacrifice à- Dagon, leur Dieu, qui, comme ils le croyaient, leur avait livré leur ennemi entre les mains, attribuant à cette fausse divinité un bienfait qu'ils devaient à1a perfidie et aux artifices d'une femme, il cria du fond de son coeur au Seigneur : Souvenez-vous, dit-il, encore une sois, Seigneur, de votre serviteur, afin que vous me vengiez sur cette nation infidèle des deux yeux qu'elle m'a fait perdre, et qu'elle ne rende pas gloire à ses dieux de ce que par leur secours je suis tombé sous sa puissance. Car je ne compte ma vie pour rien. Que je meure avec les Philistins et qu'ils connaissent que ma faiblesse ne leur a pas fait moins de mal que ma force.

[19,32] Ayant donc ébranlé les colonnes avec un grand effort, il les sépara et les brisa, et aussitôt toute la maison étant tombée, l'enveloppa sous ses ruines avec tous ceux qui le regardaient d'en haut. Là un grand nombre d'hommes et de femmes perdirent ensemble la vie et le triomphe que -Samson se procura en mourant d'une mort qui n'avait rien d'indigne et de déshonorant, lui fut plus glorieux que toutes, les victoires qu'il avait remportées auparavant. Car quoique jusqu'alors il eut été durant sa vie invincible et sans comparaison au-dessus des hommes les plus vaillants, il se surpassa lui-même dans sa mort et fit paraître une grandeur d'âme qui lui fit mépriser la vie et compter pour rien la mort si effrayante pour tous les hommes.


2. LECTURE : Jean de Salisbury (vers 1115 - 1180) à propos de la maison des planètes ; :

Jean de Salisbury, Policraticus, II, 19 :

... Hoc etenim ad artis traditionem plurimum spectat, ut de naturali uel causali constet domicilio planetarum. Omnes siquidem praeter solem et lunam, qui soli singulis contenti sunt, duobus domiciliis gaudent, naturali scilicet et accidentali. Naturale quidem cuique domicilium est, in quo quisque creationis suae principium habuit, si tamen genethliaci consentiunt eos a Domino esse creatos. Lunae ergo domicilium cancer est, leo solis, Mercurii uirgo, libra Veneris. scorpio Martis, sagittarius Iouis, Saturni capricornus, et hoc naturaliter. Casualiter uero Saturno cedit aquarius, pisces Ioui, aries Marti, Veneri taurus, in Mercurii sortem gemini cedunt ...

Car il importe beaucoup pour les préceptes de cet art {les astrologues} de savoir la naturelle ou l'accidentelle maison des planètes. Car tous, horsmis le Soleil et la Lune, qui n'en ont qu'une, ont leur maison naturelle et accidentelle. La maison naturelle de la planète est celle dans laquelle elle fut creée, si pourtant les faiseurs d'Horoscope veulent avouer leur création. La Lune a le Cancer, le Soleil a le Lion, Mercure a la Vierge, Venus a la Balance, Mars a le Scorpion, Jupiter a le Sagittaire, Saturne a le Capricorne, voilà leurs maisons naturelles ; leurs maisons accidentelles sont l'Aquarius pour Saturne, les Poissons pour Jupiter, le bélier pour Mars, le Taureau pour Venus et les Jumeaux pour Mercure. ...


3. ITINERA ELECTRONICA : Environnements hypertextes & Textes préparés :

A) Environnements hypertextes :

  • Augustin (saint), Correspondance, Lettre XXXVI : A Casulan, texte complet
    Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/lettres/s002/l044.htm
    Traduction française : "Oeuvres complètes de Saint Augustin". Traduites pour la première fois, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869
    Ingénierie informatique : Boris Maroutaeff, Colin Scoupe

B) Textes préparés :

  • Ambroise de Milan (saint ; vers 340 - 397), Correspondance, Lettre XIX : A Vigile
    Traduction française numérisée par nos soins (orthographie adaptée)
    Traduction française : Duranti de Bonrecueil, Les Lettres de S. Ambroise, évêque de Milan. Tome premier. Paris, 1746
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Ambroise/lettre_19.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Ambroise/lettre_19_fr.txt

  • Augustin (saint), Correspondance, Lettre XXXI : A Paulin et Thérasie
    Traduction française reprise au site de l'Abbaye Saint Benoît de Port-Valais :
    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/lettres/s002/l040.htm
    Traduction française : "Oeuvres complètes de Saint Augustin". Traduites pour la première fois, sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/lettre_XXXI.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Augustin/lettre_XXXI_fr.txt

  • Jean des Salisbury (vers 1115 - 1180), Policraticus, Livre II, chap. 19
    Traduction française encodée par nos soins en adaptant lorthographie.
    Traduction française : François Eudes de Mézeray, Les vanitez de la cour. Paris, Quinet, 1639.
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_19.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jean_de_Salisbury/policraticus_02_19_fr.txt

  • Jacques-Auguste de Thou (1553-1617), Histoire universelle depuis 1543 jusqu'en 1607, tome premier, Livre I, par. 61 à 70
    Traduction française numérisée par nos soins (orthographie adaptée).
    Edition : HISTOIRE universelle de Jacques-Auguste de Thou depuis 1543 jusqu'en 1607. Tome premier (1543 - 1550). PRÉFACE A HENRI IV. Londres, 1734
    latin :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jacques_de_Thou/liber01_61a70.txt
    français :
    http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Jacques_de_Thou/liber01_61a70_fr.txt


Jean Schumacher
12 février 2016


 
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Dernière mise à jour : 17/02/2002